Something has to Change for Everything to Stay the Same
Parker Branch, London 2012

Le projet de Larivière comprend une performance, un livre et une courtepointe. Il s'agit en fait de la version française de l'oeuvre La raison avant la passion (1969) de l'artiste torontoise Joyce Wieland, une courtepointe offerte en cadeau au Premier ministre par l'artiste et installée chez lui, qui a inspiré Larivière, principalement parce que Margaret Trudeau raconte, dans ses mémoires, que durant une dispute sérieuse avec son époux, elle a arraché les lettres de l'oeuvre de Wieland et les a lancés dans sa direction.

Something has to Change expose ainsi une chaîne d'évènements linguistiques qui est déclenchée par le discours d'un politicien, se trouve déplacée dans son appropriation et sa re-médiation par Joyce Wieland, jusqu'à la manière dont ce language matérialisé intervient dans un conflit personnel et la façon dont cet épisode se trouve relaté dans des mémoires. Puis, Larivière reconfigure ces étapes dans un nouvel objet matériel et des mots nouvellement formés et performés.

— Johanne Sloan